Dans un contexte où la responsabilité sociale des entreprises prend de plus en plus d’importance, les RH jouent un rôle central dans la mise en œuvre des nouvelles obligations en matière de santé et de sécurité au travail. Loin d’être une simple obligation réglementaire, cette démarche peut devenir un véritable levier de transformation de la culture d’entreprise.
Une responsabilité renforcée pour les employeurs
Depuis mars 2025, la législation impose aux entreprises une vigilance accrue. Les employeurs doivent renforcer l’évaluation des risques professionnels, actualiser plus fréquemment le document unique (DUERP), et proposer des actions concrètes de prévention.
Cela inclut, par exemple, une cartographie fine des risques liés à chaque poste de travail. Mais surtout, une analyse plus poussée des risques psychosociaux, souvent sous-évalués, devient indispensable.
Un enjeu stratégique pour les RH
Les ressources humaines ont ici une carte majeure à jouer. En s’appropriant pleinement le sujet, elles peuvent impulser une démarche innovante et transversale.
Plutôt que de gérer la santé au travail comme un risque à contrôler, pourquoi ne pas la considérer comme un indicateur de bien-être organisationnel ?
Ainsi, le dialogue avec les partenaires sociaux, les managers et les salariés devient essentiel. Par conséquent, les RH se positionnent comme un pont entre les obligations réglementaires et les aspirations humaines.
Des formations ciblées : un vecteur de prévention efficace
L’une des obligations clés porte sur la formation des salariés. Il ne s’agit plus seulement de sensibiliser, mais de développer de vraies compétences en matière de prévention.
Des modules adaptés aux fonctions, allant de la détection du burn-out à la bonne posture physique, peuvent être intégrés aux parcours RH. Les managers, quant à eux, doivent être formés pour identifier les signaux faibles et agir en amont.
C’est aussi l’occasion de repenser l’accueil des nouveaux collaborateurs : intégrer la santé et la sécurité au travail dans le parcours d’onboarding envoie un message fort sur les valeurs de l’entreprise.
Focus sur les TMS et les RPS : une priorité absolue
Les troubles musculo-squelettiques (TMS) et les risques psychosociaux (RPS) sont au cœur des nouvelles obligations. Ils représentent les premières causes d’arrêt de travail en France.
Pour les RH, il est crucial de travailler en lien avec la médecine du travail, les ergonomes ou encore les psychologues du travail. Des audits réguliers et des enquêtes internes permettent d’adapter en continu les plans d’action.
De même, une meilleure flexibilité du travail, via le télétravail ou l’aménagement d’horaires, peut contribuer à réduire les sources de stress.
Une opportunité pour transformer la culture d’entreprise
Intégrer durablement la santé et la sécurité au travail dans la stratégie RH permet de renforcer l’engagement des collaborateurs. Cela envoie un signal clair : leur bien-être est une priorité.
De plus, ces actions influencent positivement la marque employeur. Les candidats sont de plus en plus sensibles à ces questions. Offrir un environnement sécurisé, à la fois physiquement et psychologiquement, devient un avantage concurrentiel.
Conclusion
En 2025, les RH ont un rôle clé à jouer dans l’application des nouvelles obligations de santé et sécurité au travail. Bien au-delà de la conformité, c’est une occasion unique de créer une dynamique vertueuse, centrée sur l’humain.
Faire de la santé au travail un axe stratégique, c’est à la fois répondre aux exigences réglementaires et préparer l’avenir du travail.